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Interview du point focal du réseau national multi-acteurs de protection sociale du Burkina: M. Driss

M. Drissa SOARE est le Coordinateur National des programmes de WSM/DGD de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Burkina Faso (CSTB). Dans le cadre du lancement du nouveau programme WSM/DGD 2017-2021 et après la tenue de la première réunion du Réseau Zonal Multi-Acteurs de Protection sociale, nous nous sommes entretenus avec M. Drissa SOARE, afin de recueillir ses impressions sur le programme 2014-2016 passé et sur celui de 2017-2021, concernant le réseau zonal et le réseau burkinabè.
1. Vous êtes le point focal du Réseau National Multi-Acteurs de Protection Sociale de votre pays au Réseau Zonal (Afrique de l’Ouest) Multi-Acteurs de Protection Sociale, quelle analyse faites-vous de l'existence du réseau zonal, durant le programme 2014-2016 qui vient de prendre fin ?
Je me félicite d’abord de l’existence de ce réseau au niveau zonal. Après trois années de fonctionnement (2014-2016), je trouve que la mise en place de ce réseau était vraiment une nécessité car il aura contribué à la prise en compte des préoccupations des couches vulnérables dans les politiques de protection sociale au niveau national. Aujourd’hui, ce réseau doit continuer ses actions de sensibilisation et surtout pour son positionnement auprès des institutions sous-régionales et internationales comme un acteur clé dans la définition des politiques et programmes portant sur la protection sociale. En tout cas, pour ma part, je pense que ce réseau a tous les atouts pour être un réseau de référence au vu même de son aspect multi-acteurs.
2. Comment voyez-vous le programme du Réseau zonal multi-acteurs de protection sociale pour la période 2017 - 2021 ?
Je trouve que le programme 2017-2021 de notre réseau est bien défini. Ce programme est une suite de celui qui vient de prendre fin. Et justement, ce sont les leçons tirées dans la mise en œuvre du programme précédent qui nous ont orientés à la définition du nouveau programme qui du reste, se base également sur les acquis de 2014-2016. En somme, ce programme reflète la réalité du moment et sa mise en œuvre effective permettra de contribuer à l’amélioration des politiques de protection sociale en Afrique.
3. Comment se porte le réseau national multi-acteurs de protection sociale du Burkina Faso ?
Le réseau national du Burkina se porte bien. Il est bien animé et a également une vision partagée de la protection sociale par tous les membres. A ce niveau également, tirant leçons du passé, nous avons apporté des réajustements dans le fonctionnement du réseau, par la création de groupes thématiques qui permettront une meilleure analyse des dossiers de positionnement. Notre réseau est de plus en plus connu par les décideurs et souvent invité à des cadres de réflexion. Le réseau est constitué de huit (08) organisations membres actives dont : deux (02) Centrales syndicales, d’une Institution de microfinances, d’un Réseau de mutuelles de santé d’une (01) Union de producteurs, d’une (01) Association, d’un (01) Groupement de femmes, intervenant dans le domaine de l’Economie sociale et solidaire.
4. Quels sont les points saillants de votre réseau national pour la période 2017 - 2021?
Le programme 2017-2021 de notre réseau national met un accent sur l’action politique. Il s’agira pour nous, dans les cinq prochaines années, de contribuer fortement à une protection sociale inclusive à travers la fonctionnalité du régime d’assurance maladie universelle, la définition de socle de protection sociale, la prise en compte des mouvements sociaux dans l’opérationnalisation de l’AMU et bien d’autres. Aussi, il y a la question de la ratification d’un certain nombre de conventions de l’OIT, qui devraient également permettre le
renforcement de la protection sociale. Il s’agit entre autres de la convention 102 sur les normes minimales de sécurité sociale, la convention 176 sur la sécurité sociale dans les mines et la convention 189 sur le travail décent des travailleurs domestiques.
5. Quelle est votre vision de la protection sociale ?
Pour nous, la protection sociale doit être avant tout, inclusive. Ensuite, elle doit permettre un développement harmonieux de tous et à tous les niveaux. Personne ne doit rester à la touche.
(Propos recueillis par M. Valère PIHOUN-KOFFI, Coordinateur Thématique de WSM, basé au Mali)