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Plaidoyer: Les autorités burkinabé interpelées sur les questions de la protection sociale
Les plateformes mutualistes des pays bénéficiaires du programme MASMUT en Afrique de l’Ouest (UEMOA) et de la Guinée Conakry, en plus des représentants des ministères de tutelle de la mutualité de ces pays, ont participé du 23 au 27 mai 2016 à Ouagadougou à un atelier sous régional qui a porté sur le niveau de mise en application du cadre règlementaire de la mutualité sociale au sein de l’UEMOA et le niveau d’implication des mutuelles de santé dans les projets de CMU/AMU.
En marge cet important atelier sous régional qui a réuni une trentaine de participants venus de sept (7) pays (Bénin, Burkina Faso, Belgique, Guinée, Mali, Sénégal et Togo) des actions de plaidoyer ont été réalisées à l’endroit des autorités burkinabè concernées par les questions de protection sociale en général et d’assurance maladie en particulier au Burkina Faso. Ces actions ont été initiées, en vue de soutenir les efforts et l’engagement des organisations mutualistes burkinabè, à travers la plateforme Concertation des Acteurs de la Mutualité Sociale au Burkina Faso (CAMUS/BF).
L’objet de ces actions était d’amener les autorités burkinabè à mettre en application de Loi sur le régime d’assurance maladie universelle (RAMU) adoptée par le Conseil National de la Transition en septembre 2015 en :
prenant les textes d’application de cette Loi ;
mettant en place des organes de gestion de l’AMU ;
opérationnalisant la mise en œuvre du RAMU avec le démarrage de la phase pilote ;
intégrant de manière cohérente les mécanismes (ou mesures) de gratuité dans le paquet des prestations de l’AMU ;
Définir de manière concertée le cahier de charges des Organismes de Gestion Déléguée(OGD) ;
Adopter et mettre en œuvre la stratégie de développement des mutuelles de sociales ;
Informer l’opinion publique de la capacité des mutuelles de santé à jouer un rôle dans la gestion de RAMU.

L’atelier a été mis à profit pour finaliser l’argumentaire de plaidoyer et élaborer la déclaration de Ouagadougou, présentée à la presse à la clôture.
La période de réalisation de l’action ayant coïncidé avec une importante activité gouvernementale qui a mobilisée tous les ministres, les équipes de plaidoyer ont été reçus par les collaborateurs des ministres concernés.
Les ministères touchés par l’action sont :
Le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale où l’équipe de plaidoyer a été reçu par le Secrétaire Général du Ministère ;
Le Ministère de la Santé, où en l’absence du Ministre également empêché, l’équipe de plaidoyer a été reçu par le Secrétaire Général du Ministère ;
Le Ministère de la Femme et de la Solidarité Nationale où l’équipe a été reçu par une Conseillère du Ministre.
Partout, les deux (2) équipes constituées pour conduire l’action de plaidoyer ont été bien accueillies et ont bénéficié d’une écoute attentive des autorités. Ces dernières les ont félicités pour le déroulement de l’atelier et pour toutes les actions menées sur le terrain, au profit des populations. Le Secrétaire Général du Ministère de la Santé a révélé lors de l’entretien, que dans le cadre d’une fonction précédente de Médecin-chef de District sanitaire, il a été amené à contribuer à la mise en place d’une mutuelle de santé dans une aire de santé. Pour lui, les mutuelles de santé sont une alternative crédible, pour améliorer la demande des soins des populations.
Au ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection Sociale, l’équipe a été informée que le processus d’élaboration des textes d’application de la Loi sur le RAMU a été entamé. Concernant le RAMU, une série d’études est en cours, pour la mise en place de l’organe de gestion. Pour les autres questions, les autorités ont promis les examiner et tenir informé les organisations mutualistes, en qui elles placent une grande confiance, comme acteurs devant accompagner l’Etat dans la gestion du RAMU.